Adopté au lieu d’avorté

Voilà tout ce qui peut arriver quand on fait en sorte que la vie ait sa chance


Dans ses exposés, Ryan Bomberger, réalisateur distingué par le Prix Emmy, se mobilise pour la protection de la vie et pour que l’adoption soit considérée de manière positive.

Certains refusent l’avortement en général, mais relativisent leur position si un viol est à l’origine d’une grossesse. Pourtant, un avortement ne fait pas que cela n’ait pas eu lieu, mais ajoute à la première injustice le meurtre d’un être humain innocent. Une solution, en tels cas, peut être le don à l’adoption. La vie du Nord-Américain Ryan Scott Bomberger en est un témoignage saisissant.

Le metteur en scène et chanteur Bomberger a reçu le Prix Emmy, une distinction récompensant, aux Etats-Unis, les productions télévisées de tout premier ordre, qu’on peut comparer à la remise des Oscars pour les performances exceptionnelles dans le domaine cinématographique. Souvent, il pense avec reconnaissance à sa mère, parce que celle-ci ne l’a pas avorté, mais lui a offert la vie. Pourquoi? Sa conception fut la conséquence d’un viol.

Ce talent multiforme est né en 1971 dans l’état de Pennsylvanie (USA). C’était deux ans avant que la Cour suprême du pays ne légalise les avortements. Mais dans les années soixante déjà, quelques états avaient commencé d’autoriser l’avortement en cas de viol. Et quelques autres avaient permis, dès avant 1973, l’avortement sur demande – justement aussi l’état de New-York, voisin de la Pennsylvanie. Alors, si la mère biologique de Bomberger avait voulu avorter, cela aurait été possible. Elle ne le fit pas, porta l’enfant à terme et le donna à l’adoption.

Le petit Ryan, âgé de six semaines, fut adopté par Henry et Andrea Bomberger, à Lancaster, en Pennsylvanie. Ils avaient déjà trois enfants dont ils étaient les parents biologiques, et après Ryan, ils adoptèrent encore neuf (!) autres enfants d’origines ethniques très différentes.

Ryan, futur producteur d’oeuvres musicales, a bénéficié d’une enfance très heureuse à la ferme de la famille. Parce qu’il a été adopté, a pu connaître l’amour parental et ainsi se développer harmonieusement, sa vie, dit Bomberger sur sa page Internet TheRadianceFoundation.org, est un témoignage contre le mythe de l’enfant «non désiré».

Cette sécurité, ce dévouement qu’on lui donna furent pour Ryan, à l’école et en sport, un bon terreau pour les performances de haut niveau qui lui valurent de nombreuses distinctions. La formation professionnelle de cet artiste et pro-vie engagé compte un cursus universitaire réussi en Sciences de la communication.

Bomberger admire ses parents adoptifs: «Ils auraient pu avoir une vie confortable. Au lieu de cela, ils ont eu 13 enfants. Ils savaient ce que veut dire faire des sacrifices. Ils savaient que l’adoption est une voie qui libère la capacité d’initiative», dit-il dans une interview.

Par une campagne intensive d’exposés, Ryan s’est engagé en faveur d’une vision positive de l’adoption et des parents nourriciers. Et il vit vraiment en accord avec cela. Lui et sa femme Bethany ont leurs propres enfants, mais sont aussi parents adoptifs. Bomberger mène une vie active, axée essentiellement sur l’aspect social. Il faut entre autres évoquer son engagement pour les adolescents dans les quartiers pauvres. Avec sa femme, il a fondé la «Radiance Foundation». Cette fondation se veut éducative. Elle encourage les hommes à donner un sens à leur vie, en leur faisant découvrir et développer leur valeur propre. C’est aussi par cette organisation que Bomberger est actif dans le domaine pro-vie. Il aide les mères en proie à des conflits dus à leur grossesse et s’engage pour la possibilité de l’adoption.

Le chemin suivi par Bomberger dans sa vie est un signe valorisant l’adoption et lui donnant un sens. Sa vie encourage chacun à respecter la dignité des enfants à naître, même quand ils entrent dans l’existence dans les conditions les plus difficiles.

 

Je suis l’un de ces enfants «non désirés».

Je suis celui dont les défenseurs de l’avortement disent qu’il n’aura jamais une vie heureuse.

Je suis celui dont l’avenir serait marqué par l’adversité et le désespoir.

Je suis, selon ce que croient les défenseurs de l’avortement, une erreur, et j’aurais dû être avorté.

Ryan Scott Bomberger

Source ASME

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